Un nouveau géant automobile est né le 16 janvier dernier. Il s’agit de Stellantis, fruit de l’union désormais consommée des groupes FCA et PSA. Le potentiel numéro 4 mondial veut réaliser 5 milliards d’économies par an et s’apprête à relever maints autres challenges.
Les groupes FCA et PSA ont convolé en justes noces samedi dernier, soit un peu moins de deux semaines après que les actionnaires de ces entités leur ont donné leur bénédiction. Un grand mariage à la franco-italienne dont les préparatifs ont duré plus d’un an.
La fusion entre égaux des deux constructeurs européens scelle la naissance de Stellantis - qui signifie « parsemé d’étoiles », en latin -, quatrième groupe automobile mondial (9% du marché mondial en 2019, avec 8 millions d’exemplaires écoulés par les 14 marques « coalisées »).
Pour la « lune de miel », les dirigeants du nouveau couple ont décidé de mettre le cap, lundi 18 janvier, sur les bourses de Milan et Paris. Et ils prévoient de traverser l’Atlantique aujourd’hui (19 janvier), direction le New York Stock Exchange !
Une e-conférence de Carlos Tavares, ex-président du directoire de PSA et nouveau DG de Stellantis, est également au programme du jour. Elle aura lieu dans quelques heures (15h40, pour être plus précis). Il y dévoilera les contours de sa vision pour le groupe.
Il y sera évidemment question des défis qui attendent Stellantis dans les années à venir, notamment de stratégie d’électrification du groupe, d’optimisation de la couverture réseau mondiale ou encore, et c’est peut-être LE challenge principal de ce rapprochement, de réalisation de synergies en vue de réaliser des économies qui, à terme, devraient atteindre pas moins de 5 milliards d’euros par an, à en croire les prévisions des analystes des deux groupes.
Ainsi que cela avait été annoncé, le Conseil d’administration (CA) de Stellantis dispose de deux administrateurs exécutifs, à savoir John Elkann, ex-président du groupe FCA, président de la nouvelle entité et, accessoirement, petit-fils de Giovanni Agnelli, et Carlos Tavares, et de neuf administrateurs non-exécutifs.
Un document adressé par le nouveau groupe à notre rédaction révèle l’identité de ces derniers. Il s’agit de « Robert Peugeot (vice-président), Henri de Castries (administrateur Indépendant Senior, agissant en tant que «voorzitter» au sens du droit néerlandais), Andrea Agnelli, Fiona Clare Cicconi, Nicolas Dufourcq, Ann Frances Godbehere, Wan Ling Martello, Jacques de Saint-Exupéry et Kevin Scott ».
A noter, par ailleurs, que le CA de Stellantis n’a pas traîné pour nommer un Comité d’audit, un Comité des rémunérations et un Comité de gouvernance et de durabilité. C’est respectivement Ann Godbehere, Wan Ling Martello et Henri De Castries qui présideront ces trois comités.
Nous reviendrons plus en détail sur les aspirations et les défis de ce nouveau géant automobile après l’intervention de Carlos Tavares.
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