Après avoir été espionné au cours de sa phase de développement, puis victime d’une fuite sur Internet, le nouvel opus de la BMW Série 4 Coupé a finalement eu droit à une présentation officielle. Au menu : hardiesse stylistique, intérieur high-tech et dessous sportifs.
Présenté au Salon de Francfort en septembre dernier, le Concept 4 de BMW y avait reçu un accueil mitigé, à cause de sa calandre « verticalisée », de ses naseaux dilatés comme ceux d’un taureau s’apprêtant à charger !
Nous avons déjà longuement devisé sur ce double-haricot ne ressemblant à rien de connu, sinon à celui qu’arbore la BMW 328 de 1936 et, dans une moindre mesure, à celui de la fondatrice de la lignée des Série 3, la E21 (1975).
Ainsi que nous le faisions noter à l’occasion de la fuite, le 1er juin dernier, de pages scannées de la brochure commerciale de ce « spin-off » de la Série 3, l’élément de style en question est clivant. On peut « surkiffer » (comme Bibi, soit dit en passant) ou détester, mais en aucun cas rester de marbre devant tant de hardiesse et d’originalité. Un peu comme à l'époque du «Flame Surfacing» de Chris Bangle...
Mais la Série 4 Coupé G22, ce n’est pas qu’une calandre ! On a affaire à une GT 2+2 de 4,77 m de long (13 cm de plus que la première génération et 6 cm de plus que l’actuelle Série 3) présentant une silhouette racée, athlétique, des épaulements saillants, un regard de braise, une surface vitrée latérale qui réinterprète un des dogmes stylistiques immémoriaux de BMW, le fameux «Hofmeister Kink», un arrière-train plus «kinky» que jamais, façon Série 8 Coupé, des feux arrière très travaillés, plus ou moins calqués sur ceux de la Série 3 G20...
A bord, pas de surprise : la planche de bord a été reprise, telle quelle, de la berline familiale du clan. En plus de permettre à la Série 4 Coupé d’effectuer d’une génération à l’autre un bond de géant en termes de connectivité, le pavé numérique de 12,3 pouces et l’écran central le jouxtant, affichant 10,25 pouces sur les finitions hautes, sont du plus bel effet.
Même son de cloche au rayon aides à la conduite. La Série 4 doit tout, ou presque, à la Série 3 : système d’assistance de maintien dans la voie avec correction de la direction, dispositif d’évitement de collision avant avec freinage automatique, guidage actif via GPS…
A l’impossible nul n’est tenu ! Pour ce qui est des aspects pratiques, la Série 4 Coupé ne peut rivaliser avec la Série 3. Elle sait tout de même recevoir, cela dit, avec ses deux places arrière à l’habitabilité plus que correcte (pour une GT 2+2, s’entend !), son coffre de 440 l (déflation de 40 l seulement par rapport à la berline), sa banquette fractionnable 40/20/40, etc.
Reprenant, à l’instar de sa devancière, la base roulante de la Série 3, celle qui se prénommait Série 3 Coupé il y a deux génération de cela a néanmoins le droit à des réglages spécifiques, à du «handling» plus sportif : centre de gravité abaissé de 21 mm, voie arrière élargie de 23 mm, amortisseurs à butées hydrauliques aux réglages plus fermes…
Ces velléités sportives, on les retrouve sous le capot, la Série 4 Coupé ayant fait le tri dans les motorisations de la Série 3, ayant snobé les blocs les moins « ambitieux ».
C’est en effet la 420i Coupé sDrive et son 4-cylindres 2.0 l essence de 184 ch qui constituent l’entrée de gamme. L’offre essence est complétée par une très désirable version M Performance, la M440i xDrive, en l’occurrence, forte d’un six-cylindres en ligne 3.0 l de 374 ch et d'une micro-hybridation, mais aussi d’un différentiel autobloquant M Sport, gage d’une efficacité accrue (meilleure adhérence dans les virages) et d’un plaisir de conduire exacerbé.
Côté Diesel, seule la 420d est disponible dans un premier temps. Son 4-cylindres 2.0 l Diesel affiche une puissance à peine supérieure à celle de la 420i (190 ch, soit six canassons de plus), mais fait largement la course en tête en matière de couple maxi (400 Nm, ce qui représente un bonus de 100 Nm).
BMW annonce par ailleurs l’arrivée, en 2021, d’une motorisation Diesel plus noble, d’un six-cylindres 3.0 l de 286 ch, qui disposera ainsi de 21 chevaux de plus que la 330d.
La Série 4 Coupé s’affiche à partir de 48.000 euros en Europe, où les premières livraisons débuteront en octobre prochain. Elle devrait effectuer ses débuts sur notre marché dans la foulée, le distributeur local de la firme munichoise, SMEIA, n’ayant pas l’habitude de tergiverser.
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Abdullah - le 3 juin 2020
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