Alors que Le Canard Enchaîné avait annoncé la semaine dernière que RENAULT envisage de fermer quatre usines en France, dont celle de Dieppe, il semblerait en fin de compte que la décision concernant le berceau historique d’ALPINE ne soit pas gravée dans le marbre.
L’avenir d’ALPINE est flou ! Et les déclarations optimistes de Patrick Marinoff, transfuge de MERCEDES-AMG, nommé directeur général (DG) d’ALPINE en septembre 2019, paraissent bien loin alors qu’elles ne datent pourtant que d’avril dernier.
« Bien sûr, il y aura d’autres modèles Alpine à venir, mais, pour l’instant, je ne peux dire ni de quoi il s’agira, ni quand ils arriveront », avait expliqué Marinoff dans une interview à L’argus France. Il y avait indiqué, par ailleurs, que l’arrivée dans la gamme ALPINE d’un SUV n’était pas à exclure : « c’est clairement un modèle auquel nous pouvons penser. Il n’y a rien d’impossible. Finalement, SUV cela veut dire Sport Utility Vehicle. Il y a donc le mot sport ».
Oui, mais voilà ! Entre-temps, Le Canard Enchaîné a jeté un pavé dans la mare (aux canards, forcément !), annonçant la semaine dernière que RENAULT s’apprête à fermer quatre usines, dont celle de Dieppe, dans le cadre d’un plan d’économies mis en place pour lutter contre les effets de la crise actuelle,
Ressuscitée par RENAULT fin 2017, vingt-deux ans après la disparition de l’A610, ALPINE se retrouve donc à nouveau sur la sellette, ce qui est profondément injuste au vu du formidable succès d’estime qu’a rencontré l’A110 «Continuation», la berlinette du troisième millénaire, cette formidable sportive, aussi légère qu’incisive, digne héritière de l’A110 originelle, dont l’Histoire retiendra qu’elle a été la première voiture championne du monde de rallyes (1973).
On vous laisse imaginer le désarroi des nombreux amateurs de la marque ! Cela dit, l’annonce, le 29 mai dernier, du plan d’économies en question aura été moins pénible que prévu à leurs esgourdes. Si Jean-Dominique Senart, le grand manitou du groupe RENAULT, a fait noter à cette occasion que ladite « usine ne produit pas assez de véhicules » (en décembre 2019, la production a chuté de 15 à 7 véhicules/jour) et qu’« elle ne peut pas rester dans cette situation », sa mise à mort, comme celle de la marque, n’étaient pas à l’ordre du jour.
Le management de la marque a indiqué cependant que le site de Dieppe ne fabriquera plus l’ALPINE A110 à l’horizon 2022-2023. La reconversion de cette unité de production est actée et la ligne d’assemblage devra donc déménager vers un autre site au crépuscule de la carrière de l’A110.
Plutôt que d’une disparition pure et dure, des rumeurs font état d’une reconversion philosophique de la marque. Selon le magazine britannique Autocar, une piste serait étudiée très sérieusement par les dirigeants de RENAULT : ALPINE pourrait survivre en se transformant en constructeur de sportives 100% électriques.
Les aficionados d’ALPINE voient en l’arrivée, le 1er juillet prochain, du nouveau DG de RENAULT, Luca De Meo, en l’occurrence, dont Senard a dit que l’avenir d’Alpine était entre ses mains, un motif d’espoir. Durant ses années SEAT, ce dernier avait en effet sauvé d’une mort programmée le département sportif de la marque de Martorell, SEAT Motorsport, en créant le label, puis la marque CUPRA, avec le succès que l'on sait.
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